José Chapellier : Invité d’honneur 2022

https://www.wawmagazine.be/fr/jose-chapellier-un-monument-vivant

Au pays des merveilles, José Chapellier aurait fait sans doute son entrée à reculons : car en dépit de son passage à l’Académie des Beaux-Arts de Liège, région dont il est originaire, durant ses années de jeunesse, il ne savait guère de quelle pâte il était fait, même après avoir donné sa langue au chat, ce qui explique peut-être la présence récurrente de celui-ci dans sa peinture.

A ses débuts, il commence à tâter du pinceau comme peintre en bâtiment et pistoleur chez Volkswagen. De cette période il gardera une profonde compassion pour le monde ouvrier. C’est là qu’il puise son besoin d’air et d’évasion, « un irrépressible besoin de paillettes », comme pour faire acte de magicien et donner des ailes à un quotidien qui en manque cruellement.

Dans son âme d’artiste commence à flotter des airs de musique militaire, des flonflons et des fêtes populaires. Son art le met en contact avec des maîtres comme Callebaut, Knut Kersse, Permeke et Rik Slabbinck. S’en suivra une période provençale durant laquelle il exposera aux côtés de Vasarely, Buffet, Cocteau et même Picasso.

Son univers à lui est à la fois magique, fantasque et nostalgique.

A travers ses sculptures s’ébrouent toute une faune de bois, de bronze et de pierre, des pégases, des centaures, des Arlequin et bon nombre de chimères.

Il s’amuse, jongle, dénonce.

Mais, Chapellier ne serait pas Chapellier sans cet univers merveilleux dans lequel il nous plonge en façonnant notre regard qui se porte enfin au-delà…

Artistes Biennale 2022

Agnès Delettre

Un cursus des plus classiques en poursuivant des études d’arts plastiques, d’histoire de l’art et des cours aux Beaux-arts. Une première exposition à l’âge de 19 ans. Pour des obligations familiales, certains projets ont été abandonnés. En dépit d’un parcours atypique, parfois chaotique, je décide finalement de suivre ma passion. Depuis, j’expose mon travail en peinture et sculpture sur Avignon, Isle-sur-la-Sorgues, Villeneuve-lès-Avignon, Mende, Saint-Rémy de Provence, Orange… Curieuse, j’explore de nombreuses techniques : fusain, pastel, aquarelle, encre de chine, mosaïque. En 2019, je découvre « la magie » (l’âme agit) de la terre. En 2022, mon travail est référencé sur ARTSPER par la Galerie Séraphine (48). En modelage, je travaille essentiellement, le grès et la faïence. Dernière série, « Entre pudeur et sensualité », faite d ’empreintes de lingerie qui exaltent la féminité. Des silhouettes se dévoilent au travers de leur corps. Elles murmurent, invitent, se courbent, se dressent à qui sait les regarder ! Au travers de mes créations, c’est une part de moi que je vous offre. Aussi, je vous souhaite d’être inspirés, de rêver, de créer et d’aimer ! Me résumer en quelques mots :  » Souris à la vie et la vie te sourira ! »

Sandrine Despierres

Enseignante et bibliothécaire de formation, je pratique la sculpture depuis 15 ans. Initiée en atelier à la taille de pierre et au modelage, j’ai fait de la terre mon matériau de prédilection. Mon travail a d’abord fait corps avec l’anatomie plastique, faisant des pieds et des mains… Décortiquant les structures crâniennes pour être au plus près et au plus juste des (prises de…) têtes.
Modelant les rondeurs des corps, mes bustes féminins évoquaient alors les Vénus magdaléniennes…
D’une maturation lente et profonde, mon travail en sculpture a rejoint ma passion pour la préhistoire et les premiers âges de l’humanité, évoluant vers un aspect plus conceptuel.
Un travail autour de la statuaire et de la préhistoire, une expérimentation de la matière et de ses effets, de l’enfumage, faisant miens les gestes ancestraux tels un héritage de la main, aussi multiple que riche… Avec pour seule certitude que rien n’est jamais acquis, le seul stade expérimental étant sans fin et que, surtout, tout reste à faire… toujours…
Après plusieurs années et de nombreuses expositions, j’ai fait en 2019, une pause de trois ans concernant les expositions, ceci afin de me consacrer à la création de mon atelier dans le but de donner des cours et d’organiser des stages. J’ai bien entendu continué à travailler la sculpture. En parallèle de mon travail de sculpteur, la transmission des savoirs et techniques me tient particulièrement à cœur.

Sylvain Dorban

Autodidacte, passionné par le métal, ma formation initiale en dessin technique, influence mes créations où je développe des techniques de soudure et de sculpture autour du fil d’acier de 6mm. Mon approche trouve ses origines dans la modélisation 3D et l’origami japonaise, complétée par des recherches de matières en métal fusionné.
Inspiré par la faune et tout particulièrement l’univers des profondeurs sous-marines, j’appréhende mes animaux d’inspiration industrielle sans jamais oublier leurs subtilités naturelles.

Isao

Liée au textile depuis près de 35 ans par sa formation de modéliste toiliste, Isabelle Couchaux débute à Paris dans des ateliers de coutures haut de gamme, puis travaille au théâtre du Capitole à Toulouse, avant de rejoindre, pour 10 ans, l’équipe du service culturel des Musées des Tissus et des Arts Décoratifs de Lyon.
En 2012, l’envie d’habiller des formes autres que des corps, joue comme un déclic. Ce moyen d’expression renouvelé lui permet de concrétiser ses rêves, de raconter des histoires, de parler de l’intime, de l’exclusion, de la fragilité de l’être de façon onirique et poétique. Elle utilise les mêmes techniques que pour le vêtement, mise en volume par moulage et/ou coupe à plat, technique anglaise et japonaise. Ses sculptures en suspension sont comme accrochées entre deux mondes, en flottement perpétuel.

Michelle Janisset

Mon parcours est peut-être surprenant : agricultrice, puis cuisinière, puis cadre dans l’agro-alimentaire, je menais une vie ordinaire, sans envisager d’exercer une quelconque activité artistique. J’ai toujours vécu dans des lieux chargés d’histoire et de spiritualité. Originaire tout près du Puy-en-Velay et du Mont Gerbier des Joncs, les hasards de la vie m’ont conduit dans l’Ariège et l’Aude. Mon parcours artistique a débuté à Mazères, où la rencontre avec un vieux potier a été le déclic. A l’issue d’une formation qualifiante à l’Institut des Métiers d’Art de Revel, j’ai créé mon atelier « Vent de Terre » à Puivert et obtenu les labels « Atelier d’Art de France », et « Atelier d’Art du Pays Cathare ». Peut-être marquée par la tapisserie du « Château des troubadours » qui montre la quête de l’absolu et magnifie la communion de l’Homme avec la terre. Toujours est-il que, imprégnée de la spiritualité lourde qu’exhalent ces terres sacrées et après avoir découvert les Cathares, qui furent pour moi une révélation, je me laisse guider pour façonner et graver les émotions dans la terre car elle permet de transmuter ce que les mots ne savent pas dire : petits bonheurs et maux de la vie. 2013 sonne la retraite… Mes pas m’ont conduit à Vabre où je poursuis mon chemin créatif et artistique dans la sculpture.

Catherine Maucourt

Explorant friches industrielles et chantiers de démolition, captée par la puissance de la presse, je suis prise au jeu des métamorphoses du broyage des matériaux.
Le métal s’impose.
Je choisis les pièces en privilégiant l’expressivité du matériau : surfaces texturées, tranchements striés, plissés suggérant le mouvement, le côté féminin de la matière, recherchant l’essentiel, une forme pure.
Les sculptures s’imprègnent des traces d’une histoire et nous invitent aussi à un questionnement sur nos sociétés de consommation.

Coralie Miotto

Née à Toulouse en 1974, Coralie Miotto-Ellers se prend de passion pour l’argile lors d’un stage de modelage en 2011. Depuis lors, elle ne cesse de pétrir la glaise et tente de l’apprivoiser pour retranscrire la beauté des équidés.
Elle a toujours été amoureuse des chevaux. Enfant, elle dessinait souvent des scènes de chevaux. C’est une grande joie pour elle de mettre en volume et couleurs les chevaux de selle, chevaux de trait, poneys, poulains… ce sont des modèles nés et elle s’amuse énormément.
Les pièces modelées sont émaillées, émaillées en cuisson Raku, patinée, colorée ou laissées naturelles. Les thèmes des sculptures s’articulent autour du cheval au travail et des équidés en liberté dans toute leur jeunesse, avec leur caractère fougueux et facétieux tout en instillant un peu de fantaisie.
Une autre série de créations met en exergue un monde coloré et féerique où des êtres venus d’un autre monde et leur monture traversent la vie au gré d’historiettes poétiques.

Myr Art

Née en 1974, Myr est sculpteure céramiste, elle vit et travaille au Nord-Est de Toulouse, à Montastruc-la-Conseillère. Plasticienne de formation, ses études d’Art se déroulent à Strasbourg. Elle emménage en Haute-Garonne en 2001 où elle reprend petit à petit une pratique et une recherche artistique.

En 2008, elle se professionnalise et déclare son activité artistique. Dès le départ, adhérente à La Maison des Artistes, elle participe aux salons grand public et vend aux particuliers. Elle expose son travail dans toute la France ainsi que sur des salons en Belgique et en Italie. Très rapidement son style est reconnaissable et apprécié, elle est donc présente dans de nombreuses collections privées.

En parallèle, Myr accède aux galeries, diffuseurs passionnés qui savent mettre en valeur son travail. Plus récemment, elle adhère aux Ateliers d’Art de France, une reconnaissance et un gage de qualité, c’est aussi le syndicat des Métiers d’Art. Cette ouverture la conduit vers d’autres objectifs, notamment accéder aux marchés professionnels en participant aux salons.

Inspirée par la haute couture et l’élégance féminine son univers artistique est une ode à la sensualité féminine… Son style est affirmé et singulier, elle décline le sujet autour de bustes et accessoires féminins avec ce rouge passion. C’est avec la faïence émaillée ou le bronze qu’elle s’exprime. Ses pièces uniques subliment la féminité tant par le décor que par la ligne architecturale et les courbes audacieuses.

Francis Oussens

Je suis né à la Trivalle, un quartier populaire au pied de la cité Médiévale de Carcassonne. Quand j’étais jeune mon oncle, ébéniste, m’a fait découvrir la sculpture et la peinture.

Actuellement, je suis passionné par le fer.

Mes sculptures sont les assemblages et la métamorphose de vieux outils d’un passé oublié. Je leur fais reprendre vie par mon imagination créative.

Jean-Marie Parache

Originaire de Champagne Ardenne, vivant depuis 15 ans en région bordelaise.
Ma formation initiale de chaudronnier m’a permis de travailler divers métaux et de développer et varier ma créativité : mobilier de décoration, réfection et restauration d’antiquités, bronzes…
Il y a 25 ans, la rencontre avec un marchand de métaux m’a guidé tout naturellement vers la création d’objet de décoration. Au fur et à mesure des années, je me suis spécialisé dans la création d’animaux en cuivre.
Il y a maintenant 5 ans, après une pause de quelques années, la flamme de mon chalumeau s’est ravivée.
Le monde animal m’inspire : les mouvements, les masses musculaires, la recherche d’un sujet différent pour chaque œuvre créée… La fusion des idées et du métal avec comme seule contrainte mes matériaux de base ; l’argenterie de nos aïeux. Le soin du détail et la maitrise de la matière avec dextérité donnent vie aux œuvres.

Grégory Poussier

Les « Faiseurs de Sublime », artisans invisibles qui façonnent le monde pour créer l’émerveillement. Ils sont incarnés avec grâce par les sculptures proposées par Grégory Poussier. Avec ce récit, il invite le visiteur à porter son attention sur le Grand Œuvre qui nous entoure. Il nous propose de devenir nous-même arpenteur du monde en quête de contemplation. Il nous suggère l’émerveillement. Il nous raconte son expérience du sentiment océanique.
Grégory sculpte depuis vingt ans en terre cuite, marbre et bronze. Son travail précis de l’anatomie lui permet d’insuffler à ses personnages des intentions, une grâce, d’incarner des émotions, une personnalité, et ainsi donner corps à son récit des « Faiseurs de Sublime ». Il propose également d’autres récits inspirés de personnages mythologiques ou de roman.
Son atelier « Le Créatoire » est installé à Montmaur, au cœur du Lauragais, où il propose de transmettre ce qu’il a appris à ses visiteurs au cours de stages, cours ou soirées d’Histoire de l’Art.

Jean-Louis Raymond

Je dessine depuis toujours.

J’ai commencé à travailler la terre à la MJC de Labruguière. C’est devenu une frénésie ! Seul problème : c’est la cuisson qui ne me convenait pas. J’ai donc cherché un moyen d’échapper à cela et j’ai découvert le grillage à poules qui m’offre une liberté incomparable.

Au moyen de tiges de métal, je construis ce squelette qui va m’aider à modeler le grillage que j’enduis selon la destination de la sculpture de mortier colle ou de plâtre.

Nadine Vergues

Je suis née en 1957 en Aveyron, et j’y vis toujours.
A 16 ans, je quitte le lycée pour l’école des Beaux-Arts de Sète (promotion Combas) et de Toulouse ensuite… et puis la vie qui nous rattrape et nous absorbe, la vie qui m’a faite femme et mère, la vie qui égrène d’autres bonheurs en nous écartant provisoirement de nos rêves…
Quand un jour en 2005 dans une friche industrielle, je tombe sur un morceau de feutre industriel, celui qui sert d’isolant aux voitures.
J’ai compris ce jour-là que j’étais sculpteur.
Pour utiliser ce feutre industriel issu du recyclage de matières plastiques, matériau rudimentaire et brut que j’ai aimé tout de suite, j’ai développé un lexique, inventé une technique voire des techniques détournant des outils du fer, des outils du bois.
Le fer à souder est devenu mon bras droit.
J’altère, je brûle, je rouille mon feutre, je le maltraite je le découpe, je le polis, je le rudoie. Ce geste fort s’avère vite incoercible, instinctif.
Une matière nouvelle jaillit de ces gestes et une histoire se raconte à chaque fois.
La pierre, le fer, le cuir, le béton, tout est illusion. La surface patinée imite, le volume suggère.